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Malgré le fait que je sois d'humeur badine, la reprise du travail approche, je me suis aperçu que ma nervosité n'était guère loin samedi lors du match de foot de mon petit poulet. Remarque je dis cela même si je pense que j'aurais eu une réaction similaire peut-être moins impulsive et plus détachée dans des circonstances "normales" c'est à dire sans être en arrêt de travail depuis 8 mois (mon dieu que c'est long mais la fin de l'inactivité approche). Avec toutes ces palabres, je vais mettre les choses dans leur contexte. Un match de foot entre deux équipes (jusque là rien d'anormal) de gamins âgés de 13 à 15 ans. Tout se passait bien jusqu'au moment où les premières fautes non sifflées, par l'arbitre qui était un peu dépassé, commencent à tendre un peu tout le monde, joueurs, entraîneurs et un supporteur.
L'arbitre n'avantageait aucune des deux équipes juste dépassé cela peut arriver de ne pas être dans un bon jour. La testostérone envahissante des joueurs rendait les contacts un peu plus rudes et le supporteur excité dans les tribunes commença à vociférer de manière véhémente sur l'arbitre puis les joueurs adverses. En gros, un imbécile qui attisait les tensions entre joueurs, d'ailleurs j'avais déjà en tête de regarder la seconde mi-temps du match hors des tribunes quitte à me mouiller pour ne pas avoir mal à la tête et ne pas lui répondre car il commençait sérieusement à me taper sur le système nerveux. Lorsqu'une personne le connaissant lui dit gentiment "c'est bon calme toi ça sert à rien", il affirma qu'il était calme...drôle de façon d'être calme à mon sens ou bien notre notion de calme diffère. Je parlais avec une dame d'un certain âge, la mère ou la grand-mère d'un joueur adverse, afin de savoir si l'énergumène était toujours comme cela; sa réponse a été affirmative. Quel courage de le supporter tous les week-ends. Fin de la première mi-temps, le taux de testostérone était à son apogée, les joueurs en se dirigeant vers les vestiaires faisaient les coqs et se bousculaient, un début d'échauffourée commença (j'ai connu plus de poigne dans le passé même si avec le recul c'était stupide ce que nous pouvions faire), des dirigeants des deux équipes rentraient sur le terrain pour calmer ce petit monde. Mon attention s'est portée sur un dirigeant adverse. Lors de la bousculade, il a agrippé un jeune de l'équipe de mon fils par le col. Plus haut, je parlais de mon impulsivité cependant le mot n'est peut-être pas forcément adapté car je suis allé discuter avec ce dirigeant de manière courtoise, calme mais ferme "faites attention à ce que vous faites. Attraper par le col un gamin qui plus est, pas de chez vous n'est pas la meilleure façon de calmer les esprits. Si c'était mon fils que vous agrippiez comme ça, c'est certain que je vous enterrais sur place." Il fut surpris, je pense même qu'il n'avait pas réalisé ce qu'il venait de faire. Je lui dis que si en seconde mi-temps cela devait dégénérer qu'il s'occupe de ses "jeunes" et que je m'occuperais des "miens".
Petit aparté, mon fils ne faisait pas le coq avec les autres (j'ai regardé où il était), je crois qu'il est encore plus neutre que la Suisse, c'est pour dire.

La seconde mi-temps s'est déroulée de manière très correcte limite si elle ne manquait pas d'engagement, même si cela n'a rien à voir avec le rugby le foot reste quand même un sport où il y a du contact. Ceux qui se chamaillaient dans le premier acte se faisaient limite des câlins quand ils se touchaient. Je tiens à souligner la bonne intelligence dont ont fait preuve les éducateurs des deux équipes en calmant les esprits de chacun durant le quart d'heure de pause, pour les plus nerveux ils se sont retrouvés sur le banc de touche. Une action de part et d'autre qui m'a plu. Le supporteur insupportable s'est éteint, il a compris qu'il gonflait la cinquantaine de personnes présentes. On ne l'a entendu qu'une fois s'exprimer sur l'arbitre qui n'était vraiment pas dans un bon jour. D'ailleurs, à la fin du match, un grand nombre de personnes disaient qu'il fallait "qu'elle arrête d'arbitrer, elle comprend rien". Je n'avais pas précisé que c'était une demoiselle à peine majeure qui était au sifflet, peu importe le sexe à mon sens. J'étais plus mesuré que l'assemblée, si c'est une passion qu'elle a d'arbitrer et qu'elle a des lacunes, pourquoi ne pas la faire arbitrer sur la catégorie d'âge inférieure ou bien lui permettre de peaufiner sa formation afin qu'elle complète son apprentissage.
Tout s'est bien passé au final hormis la défaite anecdotique de l'équipe de mon fils sur le score de 2-1 sous une grosse pluie et un vent transperçant les habits.

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