« Un enfant n’a jamais les parents dont il rêve. Seuls les enfants sans parents ont des parents de rêve. » Boris Cyrulnik

Discuter avec ses parents, quelle complexité. Enfin complexité lorsque vous abordez des sujets qui fâchent. Vous avez beau vous préparer à leurs réactions, leurs réflexions afin de ne pas être impulsif, cela ne marche pas. Du moins, pour moi. Mon état nerveux étant à son apogée je n’ai pu me retenir une paire de fois notamment lorsque ma mère a supposé que je « pourrai être agressif physiquement » envers une femme. Je ne pouvais que m’emballer. S’il y’a bien des personnes envers lesquelles je serai violent, ce sont les hommes violents envers les femmes et tous ceux qui s’en prennent aux enfants. Ce n’est pas parce que je passe mes nerfs avec mes poings contre des murs (j’attends la radio de la main) que je vais toucher une personne et encore moins une femme ou un enfant. Forcément j’ai vu rouge, mon père pour le coup a pris ma « défense », « tu exagères un peu là quand même » (j’aime beaucoup le « un peu »). Avant il m’avait quand même dit « ne t’énerve pas ça sert à rien » c’est là où je lui ai dit « tu entends ce qu’elle me dit ?!! » et qu’il avait réagi. Avec la discussion que j’ai eu avec mes parents, je sais que nos rapports vont évoluer. Ils ne comprennent pas le mal être dans lequel je suis ou bien ne veulent pas le comprendre car ils sont arrêtés sur leurs idées. Pour ce dernier point, c’est surtout ma mère qui est dans ce cas; c’est pourtant elle qui habituellement me « défend », pour le coup c’est mon père qui est le plus « compréhensif ».
J’ai bien sûr eu droit à des avertissements (limite des menaces) concernant les conséquences de mes actes. Pour eux, je suis toujours le petit dernier naïf sauf que j’ai 33 ans et deux enfants. Je leurs ai rappelé certaines choses comme assumer la naissance de mon fils lorsqu’ils m’ont dit « tu assumeras tes choix ». Ils s’attardent sur des choses matérielles alors que pour moi elles sont humaines. Je me doutais que ce serait compliqué mais j’attendais peut-être un peu plus de compréhension sur ma situation. J’ai eu droit à un « ne te fous pas en l’air quand même », vu le soutien affiché, je ressors encore plus avec le moral en berne mais pas à faire une connerie non plus. J’ai bien compris que les échéances futures seraient sans leur soutien. Je dois avouer que j’ai un peu de mal à les comprendre. Je ne dis pas qu’il faut qu’ils adhèrent à ce que je peux leur exprimer mais juste qu’ils essayent d’entendre et comprendre mon point de vue face à la situation. Finalement, mes craintes sur nos futurs rapports risquent de s’avérer juste, ils seront limités au minimum. C’est bien triste surtout lorsque vous avez déjà perdu un enfant d’avoir des réactions d’éloignement mais malheureusement je ne suis pas surpris. Je verrai ce que me réserve l’avenir mais notre relation ne sera plus pareille, je composerai avec car j’ai un objectif en tête; rien ne m’empêchera de tout mettre en œuvre pour le réaliser, me faire pardonner et reconquérir la femme que j’aime.