"Nous pouvons avoir tous les moyens de communication du monde, mais rien absolument rien, ne remplace le regard de l'être humain" Paulo Coelho

Ma journée a été super tranquille aujourd'hui. Même si elle a débutait avec une petite prise de tête. Arrivé à 8 heures, le surveillant de nuit m'indique qu'il me faut réveiller un jeune. J'ai utilisé tous les moyens en ma possession pour y parvenir: appel doux puis un peu plus fort de son prénom, chatouille, allumer la lumière de la chambre, ouvrir les fenêtres, le bousculer gentiment, tirer la couverture puis le matelas... Après 30 minutes de lutte acharnée, l'ultime phrase "je vais appeler le cadre de service" a eu raison de son sommeil. Ce jeune homme est joueur, moi aussi voire énormément mais je l'avoue je ne suis pas quelqu'un de matinal. En gardant mon sang froid (je mûris), la mission est accompli, direction l'institut thérapeutique pour le dormeur.

La question est surtout de savoir pourquoi le veilleur ne l'a pas réveillé avant mon arrivée? Et bien tout est dans la communication. Mes collègues ayant effectués la soirée ont oublié de transmettre l'info soit oralement soit par écrit sur le cahier de liaison, ce là peut arriver on est jamais à l'abri d'un oubli. On doit quand même reconnaître qu'on est pas les champions du monde de la comm' sur le groupe, nous sommes dans le prolongement de l'établissement. Avec tous les moyens mis à notre disposition pour échanger, communiquer, on n' y arrive pas. J'ai une fois reçu une convocation la veille d'une réunion bilan. "On a oublié de te l'a donné" Merci, j'avais compris. On est très encadré, ça ne me déplaît pas forcément, trop méthodique, un peu plus. A vouloir tout trop bien faire, les infos se croisent après c'est compliqué d'être performant sur le terrain mais on est sur le bon chemin, la tendance évolue bien.

La parole est souvent mise à l'honneur dans la communication. On me le reproche à la maison. Ma femme sait quand je pars de la maison, le problème est qu'elle ne sait jamais le moment de mon retour. Aller chercher une baguette de pain peut me prendre 1 heure. Je croise toujours quelqu'un avec qui parler, discuter et mon problème se trouve dans mon non savoir-faire pour expédier une conversation. Je ne sais pas faire, je ne sais pas faire, ce n'est pas de ma faute. Je ne peux pas avoir que des qualités. J'ai peur que mon interlocuteur prenne mal le fait d'écourter le dialogue. J'ai été élevé dans le milieu du commerce entre un père chef d'entreprise et une mère commerçante où la relation est omniprésente avec les clients et fournisseurs. Donc oui je parle ce qui ne m’empêche pas d'être timide. Je préfère jouer avec les expressions de mon visage notamment mon regard pour communiquer. C'est aussi une manière de ne pas me dévoiler tout en passant un moment particulier.