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Je bois le café quasiment tous les matins avec un collègue de boulot, c'est même plus un pote qu'un collègue. Il avait un grand sourire, je ne sais pas pourquoi mais je sentais que ce rictus était dû au boulot. En effet, je ne m'étais pas trompé. "Je suis bien content, je change de cadre de service. Tu le sais que j'en pouvais plus de lui.", oui à de nombreuses reprises il m'avait évoqué ce fait. Il faut dire que le chef est très sympa, très humain mais ce n'est pas le roi de l'organisation. En même temps, c'est un peu à l'image de la maison d'enfants sur ce dernier point. Cela fait maintenant six bons mois que nous connaissons dans les grandes lignes la réorganisation des services mais nous ne connaissons l'affectation des cadres que 15 jours avant, remarque le directeur ne leur a donné les précisions de qui s'occupait de quel service que la veille de l'annonce aux éducateurs. Pour le coup, mon pote est également ravi car ses collègues vont devoir "affronter" la chef de service et que ce sera une autre paire de manches. Comme il m'a dit "elles vont être obligées de se mettre au boulot", il dit ceci par rapport aux aller et venues que ses collègues effectuées pour diverses raisons aussi farfelues les unes des autres pour prendre congé de leur poste et aller papoter avec le chef. En plus elles savaient y faire puisqu'elles le caressaient dans le sens du poil pour flatter son ego et obtenir ce qu'elles voulaient les coquines (attention pas sexuellement, je ne pense pas et "cela ne nous regarde pas"), par exemple se faire remplacer ou bien encore modifier le planning; ce qui avait le don d'agacer mon pote. C'est pour cela qu'il était content, tous les passes droits vont être beaucoup plus difficiles à avoir avec là chef. Je peux même vous le certifier pour pratiquer (pas de mauvaise interprétation svp) la cadre depuis plus de 2 ans, les changements de planning et autres petits arrangements ce n'est pas gagné d'avance avec elle. Au moins, on peut lui reprocher des choses mais elle fait la même chose pour tous comme cela pas de "JO l'embrouille". Le groupe sur lequel je suis affecté, sera lui encadré par le cadre. Une sorte de retour au source pour moi car c'est ce cadre qui m'a mis le pied à l'étrier il y a plus trois ans sans aucun diplômes. Je sais à quoi m'en tenir, je n'aurai plus mes plannings en avance sur les 2-3 mois à venir comme avec la cadre. Il nous arrivait même d'avoir le planning du mois en cours au 10 voire au 15 du mois; bon ce n'est pas très compliqué de connaître son emploi du temps étant donné que nous sommes sur des roulements de 6 semaines, cela demande juste un peu d'efforts pour se remémorer sur quelle semaine nous sommes. L'avantage de ce chef, c'est que si vous avez un contre-temps de dernière minute, il vous dit "t'inquiète je trouve quelqu'un à ta place" ce qui n'était pas le cas avec la cadre. En tout cas, là où je serai bien avec ce chef, c'est qu'il met en priorité l'enfant et non le financier au détriment du jeune. Je n'obstrue pas la question financière qui est le nerf de la guerre et du bon fonctionnement de la structure mais j'ai vu tellement d'aberrations pour cette soit disante question financière qui ont failli mettre à mal (voire à la poubelle) tant de travail auprès des jeunes et des familles que ma priorité et l'humain puis vient ensuite l'argent.
Enfin les deux cadres que nous avons, ont leur bon et mauvais côtés mais bon cela vaut également pour nous éducateurs, moi le premier d'ailleurs.
Un mix des deux serait parfait pour avoir un super cadre socio éducatif.

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