"Là où il n'y a que tiédeur, tranquillité, pusillanimité, ne croissent aussi qu'ennui et médiocrité." Pierre de Grandpré

J'ai eu de nouvelles informations du boulot. J'ai rencontré un collègue aux courses, nous avons parlé (surtout lui) quasiment une heure. La nouvelle organisation qui va prendre forme pour les vacances scolaires de la Toussaint a été entérinée par le directeur. Les groupes d'éducateurs ne devraient pas bouger par rapport à ce qui était prévu ou très peu et les groupes auxquels seront "affectés" les jeunes sont définis. En sachant qu'il leur a été dit dans un premier énoncé qu'ils seraient rassemblés par fratrie et que les groupes n'ont pas été réalisés en ce sens mais en fonction des projets, j'attends de savoir comment vont réagir les enfants des fratries séparés avec une question récurante "pourquoi je suis pas avec mon frère ou ma sœur et eux oui ?" .
Enfin cette organisation en rapport des projets me fait sourire car le "groupe de travail" ayant fait les propositions de groupe était composé d'éducateurs qui ont étudié le "meilleur apport pour chaque gamin". Alors étant un petit peu curieux, j'ai demandé la constitution des groupes. Je me suis forcément intéressé à celui sur lequel je suis affecté. Surprise, trois jeunes qu'il fallait surtout ne pas mettre ensemble (pour éviter qu'il ne fasse un petit groupe de têtes brûlées) se retrouvent sur la même villa. Je vais avoir l'immense privilège de m'en occuper au quotidien. Ceci dit, je ne me fais pas trop de souci car j'ai déjà une bonne approche avec eux. Mais la notion de "projet" des trois loustics n'est pas en adéquation entre eux, un retour en famille, un apprentissage pour l'an prochain et une assistance éducative pour le dernier. Trouver le point commun, je ne le vois pas dans l'immédiat (mais peut-être que ça viendra). Lors de la refonte des groupes, le "groupe de travail" était composé d'aucune personne affectée sur le groupe des "terreurs" (pas bien impressionnantes non plus), nom donné par une collègue avec laquelle je vais travailler (tout au moins essayer de taffer avec). Certain(e)s collègues ont beau me dire que "ça va bien se passer", "ils ont leurs projets" patati patata, je constate que pour les trois jeunes en question, ils se sont bien gardés de les positionner sur la villa sur laquelle eux vont travailler (les coquins). Enfin ce n'est pas un problème pour moi, peu importe les jeunes que j'accompagne et leurs problématiques, cela fait partie du travail.

PS: pusillanimité n'est pas un gros mot. Pour ceux qui comme moi sont dans l'inconnu face à ce mot en voici la définition (je dormirai moins con ce soir)...

pusillanimité: important manque de courage, que l'on peut associer à une timidité excessive. La personne pusillanime craint le risque et les responsabilités, elle manque de courage, de fermeté et d'audace.