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Pour mon mini retour à la maison d'enfants, j'ai donc retrouvé les jeunes après quelques mois d'absence. J'étais vraiment en mode "cool Raoul" c'est à dire passer une journée (un peu longue de 9h à 21h35 pour une reprise) tranquille, sans être obligé de jouer au gendarme. Disons que c'était mon ambition pour la journée. C'est bien beau l'ambition mais il y a des paramètres à ne pas occulter, ce que les jeunes comptent faire et l'état d'esprit dans lequel ils sont. J'avais des échos de collègues me disant qu'ils attendaient que je revienne mais c'est sur le terrain que cela doit se vérifier. Les retours de mes collègues étaient réels, "tu nous a manqué", "demain tu travailles à quelle heure", "c'est non tu pars plus", "tu nous a manqué"...plein de petits mots qui confirment et je l'avoue font plaisir également. La journée se déroule tranquillement, en même temps nous n'avions avec ma collègue que 7 jeunes sur les 12 du groupe, les autres étant en famille pour le week-end ou bien la journée, tant mieux pour eux. Ma première "intervention" a eu lieu sur les coups de 17h30. 3 jeunes voulaient aller à la patinoire, enfin 2 pour patiner et l'autre pour ne pas être avec ma collègue ("elle comprend rien" d'après les dire de ce dernier) ou alors passer un moment hors structure ou avec moi, multiples choix dans son souhait de venir à la patinoire. Donc 17h30, les 2 jeunes demoiselles à qui j'avais dit que nous partions et "offert" 5 minutes de rab ont dû oublier depuis le temps que 5 minutes c'est 5 minutes. Je peux être conciliant si c'était pour "fendre la glace" hors c'était plus pour discuter avec leurs copines de collège qu'autre chose. Donc au bout de 10 bonnes minutes d'attente, je fais le tour pour leur indiquer la direction de la sortie, sans broncher bien évidemment.
Arrivée sur la mecs, certains vont à la douche, les autres rentrent des familles. Au moment du repas, 4 garçons assis à la même table esclaffent de rire, se forcent à ricaner, en gros sont très bruyant, trop au goût des autres personnes s'apprêtant à manger dont je faisais bien évidemment parti. Je prends mon assiette pour m'installer à leur table. En ma présence, ils restent relativement raisonnable, lorsque je me lève, le bruit est très déraisonnable. Donc j'avertis que le repas va se passer dans le calme et la bonne humeur sinon au lit à 20h. Les 4 n'ont pas saisi mon annonce apparemment. Tous les autres commençaient à bouillir (moi aussi d'ailleurs mais je restais impassible) jusqu'au moment où ils ont eu droit à "tous les 4 au lit à 20h" plein de calme (et ce n'est pas de l'ironie). Forcément les "non mais s't'plait", "on va être calme" et tout autres ribambelles d'excuses fusent. Toujours impassible et dans un bruit ambiant très agréable, nous avons fini notre repas. A 20h, les "4 fantastiques" sont appelés par mes soins dans le bureau (c'est très rare que je fasse venir un jeune dedans). Je leur explique gentiment que jouer au gendarme ainsi que répéter x fois les choses ne me plaisent guère. Ils sont assez grands pour comprendre un "avertissement" à la première annonce à leurs âges (12-13 ans).
Ils avaient peut-être oublié comment je pouvais être.
Pour ma mini reprise, j'ai fait sauter la "sanction" du coucher à 20h par contre le "je veux pas vous entendre ni être obligé d'intervenir" a été très bien entendu par les 4 jeunes car même au moment du coucher, ils n'ont pas essayé de jouer au chat et à la souris.
Finalement cette journée de reprise a été relativement conforme à mes attentes enfin plutôt à la tranquillité et la quiétude à laquelle j'espérais.
