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En partant, une collègue à bout de souffle me sort "ils m'épuisent ces jeunes", en retour elle a eu droit à un "moi ce ne sont pas les jeunes mais les adultes qui me font cet effet". Je l'ai senti gênée donc je lui ai clarifié que je parlais de tous les adultes de la maison d'enfants, pas elle en particulier. C'était maladroit de ma part mais c'est sorti tout seul, je comprends qu'elle ait pu prendre ceci pour elle (non il n'y a pas qu'elle).
Je m'explique un peu mieux. Que ce soit les éducateurs ou bien les têtes pensantes (beaucoup d'éducs pensent faire partis de cette castes mais là ce sont les cadres dont je parle), ils sont épuisants avec leurs remarques (je dois également en épuiser certains). Par exemple, lors d'une réunion où là chef annonce l'arrivée du directeur, la psychologue assise à mes côtés susurre un petit "ce serait bien de respecter le travail des autres et ne pas s'annoncer au dernier moment", ce à quoi je lui réponds "je suis d'accord mais c'est indépendant de notre volonté" (je suis dans le rôle de l'épuiseur)," oui mais quand ce sera toi qui sera impacté, tu verras ça différemment" me rétorque t'elle. Impacté je l'ai été et je vais de nouveau l'être, "j'ai 3 références, 2 projets ont été faits alors que je n'étais pas là et personne n'a cherché à savoir ce que je pensais des axes de travail mis à l'intérieur. Pour le troisième, je suis en train de faire le projet mais ce n'est pas moi qui vais le présenter car je serai en formation donc c'est tout aussi indépendant de la volonté". Après cet impact, elle ajoute un petit "ah oui, c'est vrai mais ça corrobore ce que je dis", je ne suis pas allé plus loin en rajoutant que ma première phrase était "je suis d'accord avec toi...". Autre exemple, lorsqu'en discutant avec la cadre je lui dis que je vais appeler les parents du jeune dont je prépare le projet afin d'avoir leurs ressentis; "Non ça ne sert à rien de les appeler avant, on les convoquera pour le leur présenter une fois fait" (en gros c'est un projet imposé), alors je me suis senti investit (un peu exagéré, j'acquiesce) de la mission de lui rappeler la loi (je revois un peu les lois en ce moment) car elle s'y appuie régulièrement dessus...quand cela l'arrange, "c'est juste la loi que les parents prennent part aux projets, puis c'est le souhait et la volonté du directeur de réaliser un vrai travail en partenariat avec les parents" (de nouveau dans le rôle de l'épuiseur). Ma façon de lui rappeler que je mets en pratique la théorie apprise en formation, la laisse pantoise. Enfin dernier exemple parmi tant d'autres (j'en ai un plein stock), ma collègue (celle par qui j'ai commencé) qui apprend que la chef a recruté une éducatrice sans diplôme sur un autre groupe. "Elle va être trop vénère de savoir qu'une autre a été recruté sans diplôme alors qu'on lui a dit que c'était pas possible dans son cas". Le "Elle" dont elle parle (ça fait beaucoup de "elle, je sais), est une collègue, en l'occurrence ma remplaçante et...sa compagne par la même occasion (vous suivez?), qui a récupéré mon remplacement dans des conditions quasi similaires car "ma" remplaçante de première année était diplômée contrairement à celle de seconde année (je suis pas sûr d'être très clair et de ne pas vous perdre). Donc j'ai voulu remettre les choses dans leur contexte en lui rappelant (ou en lui apprenant) cela. J'étais surpris qu'elle soit surprise car depuis juin dernier, la chef dit tout et son contraire aux différentes personnes concernant les embauches.
Je ne dis pas et je pense encore moins avoir la science infuse (je suis pas un "cerveau" ou une tête pensante loin de là) mais c'est quelque chose qui est fatiguant voire épuisant, ces relations entre adultes dans le social où chacun tire la couverture sur soi. Sinon "mes" petits jeunes, ils peuvent être embêtants (pour ne pas dire chiants) mais l'âge et la problématique de chacun peut l'expliquer. En tout cas, ils sont biens moins épuisants que les adultes, du moins sur la mecs où je travaille.
