"Transgresser c'est progresser." Louky Bersianik

Je me suis retrouvé dans une situation un peu bancale (le cul entre deux chaises quoi) lors de la présentation définitive de son projet à une jeune. Je mets "définitive" car lorsque nous en avons parlé en réunion pluridisciplinaire, j'ai été amené à rectifier ou plutôt ajouter 2 axes de travail supplémentaires suite aux événements du week-end dernier, mes collègues avaient raison même si l'un de ses axes n'en ai pas un pour moi (j'aurais pu proposer à la jeune sans que ça figure par écrit "proposer un rdv avec le planning familial"...je connaissais déjà sa réaction et réponse).
Pour qu'il y ait une forme d'officialisation sur la présentation, la cadre souhaite un entretien en sa présence avec le ou la jeune en question et son "référent". La présentation du projet aux parents se faisant quelques jours après (perso, je ferai qu'un entretien avec tous, une bonne fois pour toute). Hormis les deux "nouveautés" de dernières minutes, la jeune était au courant de son projet car j'avais pris soin de connaître ses demandes et je lui avais fait part de ce que j'allais écrire comme axes de travail. Ce que je redoutais c'est le comportement de la demoiselle face à la chef car elle a le poil qui s'hérisse quand elle entend son nom donc imaginer un peu de la voir. J'avais proposé à la cadre d'exceptionnellement faire une présentation du projet seul avec la jeune, elle a décliné ma proposition (je le conçois). Durant l'heure d'entretien (trop long au goût de la jeune et...de moi même), les axes ont été évoqué un à un. Lorsque je parlais, la jeune me regardait et m'écoutait lui rappeler les axes déjà parlés tous deux, lors des interventions de la cadre, elle ne la regardait pas et était arrogante et insolente à son égard. À plusieurs reprises, j'ai voulu intervenir pour remettre à sa place cette dernière mais je me suis dit que cela pourrait être pris comme une forme d'insubordination par la cadre (elle peut-être susceptible). Je n'avais qu'une seule envie celle d'intervenir mais après tout ma chef s'en est rendue compte (je l'espère). Je pense (je peux me tromper) qu'elle n'a pas voulu rajouter de l'huile sur le feu avec la demoiselle car c'est très conflictuel entre elles (enfin la jeune envers la chef). De temps à autre, le regard de la jeune croisait le mien et son ton de voix se radoucissait (un peu). Vue le comportement adopté par la petite ("merdeuse"), je raccourcissait (de manière fine, "en tout cas, tu sais que c'est possible" ou bien "tu m'en parles quand tu veux") l'intervention de la chef avant que la jeune ne quitte la pièce (je pense que ma présence à fait qu'elle n'ose pas partir). À la fin de l'heure passée ensemble, je laisse un quartier "libre" ("rdv dans 30 minutes sur le group") à la demoiselle et discute avec la cadre. Celle-ci trouve que l'entretien "s'est merveilleusement bien passé", personnellement j'estime qu'il était trop long pour la jeune à la vue de son état psychique de ces derniers temps. En une vingtaine de minutes (et en tête à tête), il aurait été plus "performant" et surtout parlant pour l'adolescente car si un point devait (ou doit) être éclairci, elle serait et/ou viendra m'interpeller pour des clarifications car en quasiment 3 ans, j'ai appris à connaître le fonctionnement de la demoiselle.