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Dans le cadre du boulot, je suis amené à travailler en "partenariat" avec la gendarmerie (pas avec toutes les gendarmeries). La situation géographique de la maison d'enfants peut devenir un casse tête lorsque vous contactez la gendarmerie car elle est située à la lisière de deux départements. Cette semaine, j'ai passé une matinée à savoir laquelle il me fallait contacter pour déposer deux déclarations de fugues concernant 2 jeunes du groupe des plus grands ( leurs éducs étaient en réunion...). J'ai pris le relais (enfin la cadre m'a refilé le bébé) pour cette partie de cache-cache géant.
J'appelle le commissariat du département sur lequel est située la mecs pour une première prise de contact. Le gendarme (sympa faut le dire quand ils le sont) m'indique de me rapprocher de ses collègues du département limitrophe car la dernière fois que les jeunes ont été vu, c'était sur cette commune. Je me rapproche donc de l'autre commissariat où mon interlocuteur m'annonce (moins agréable pour le coup) que c'est sur le département où sont domiciliés les fugueurs qu'il me faut effectuer la déclaration. Je fais toute la paperasse nécessaire mais rappelle avant de me déplacer (une intuition). Le "sympathique" me reconfirme que c'est à l'autre gendarmerie qu'il me faut me déplacer. Donc je vais dans le département voisin où je suis "accueilli" avec une grande amabilité (c'est très ironique voire cynique) par le colonel de la brigade (le pas sympa). En gros, c'est pas chez lui qu'il faut que je fasse le dépôt de fugues puis "je peux pas vous recevoir, j'ai un travail et un rendez-vous !!!", je n'ai pu m'empêcher de lui rétorquer "c'est vrai que moi je me...(j'allais être vulgaire et employer le verbe familier correspondant à masturber) je fais mumuse. Je croyais que vous étiez au service des citoyens." Le ton monte, le colonel monte sur ses grands chevaux et je lui rappelle que lui et sa brigade ont "la chance de ne pas être contrôlé car on les enverrait au fin fond d'une cité difficile" puis je lui ai rappelé les incidents récents s'étant produits sur la ville (un vieux pervers qui proposait aux mineures de l'argent et de monter en voiture avec lui). Je lui ai surtout rappelé qu'ils n'avaient pas pris la déclaration de ma nièce au sérieux , vu son attitude dédaigneuse, je lui ai proposé d'appeler ma sœur pour qu'elle confirme mes dire...bizarrement il s'est radouci. En partant je croise une personne que je connais, on se salue puis j'entends un "bonjour monsieur le maire" et du tac au tac je me retourne pour dire au gendarme "c'est mieux de traiter avec le maire d'un village de 300-400 habitants qu'avec un éducateur. J'espère pour vous qu'il ne leurs arrivera rien car vous avez refusé mon dépôt de fugue pour des jeunes en placements judiciaires."
De ce fait, je pars pour l'autre gendarmerie, où à ma vue le gendarme dépité me lance "ils n'ont pas voulu prendre vos dépôts". Bingo, dans le mille pour le "sympathique" qui me demande de lui suivre et m'explique ce qu'il va faire après avoir recueilli toutes les informations: "je vais appeler le procureur qui va me dire que c'est dans le département où on était vu les jeunes que les dépôts doivent être fait mais au moins s'il arrive un truc aux jeunes vous serez couvert."(vraiment sympa, merci bien).
Après avoir effectué les formalités, j'ai juste le temps de sortir de la gendarmerie que la secrétaire du service éducatif m'appelle pour me signifier que les jeunes avaient été retrouvés au domicile du père (situé dans le département du con de gendarme) de l'un d'entre eux par la compagne de celui-ci. Les petits coquins avaient gentiment attendus que le père partent au travail pour rentrer dans le domicile est jouée à la console.
Je me suis bien amusé (très ironique bien sûr) durant cette matinée sauf que le projet que j'avais prévu de préparer lui n'a pas avancé d'un iota.
Les jeunes sont venus me voir "désolé de t'avoir fait galérer mais c'était nos éducs qu'on voulait faire galérer, pas toi" sauf qu'eux étaient en réunion
