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En cette période de fêtes, un grand nombre de personnes font leurs achats pour leurs proches. Bien évidemment, je ne déroge pas à cette mouvance et j'ai préparé mes offrandes. Rien de bien fantastique en soi (c'est pas moi la plus belle offrande...ça va un peu d'esprit ne fait pas de mal), juste des petites attentions.
Ce que je remarque, c'est l'accueil et le conseil des vendeurs. Dans la plupart des cas, ils sont agréables, de bons conseil avec le sourire mais dans d'autres, tu n'as qu'une seule envie celle de prendre les jambes à ton cou et déguerpir. Certes, même si vous prenez en compte les horaires, la fatigue, l'affluence, les "commerçants" se doivent d'être à l'écoute afin de conseiller le produit qui se rapproche le plus des souhaits du client, le tout avec le sourire et bien souvent patience également. Alors certains peuvent se dire que c'est facile de faire des raisonnements, je suis d'accord avec eux, mais si je m'exprime sur le sujet c'est que je pense avoir mon mot à dire. Une petite décennie dans le commerce (sans parler du fait que j'ai été élevé dans le commerce que tenait ma maman), j'estime avoir un minimum de légitimité pour en parler. Il y a des endroits dans ma ville où je ne vais plus. Je ne demande pas que l'on me dresse le tapis rouge à mon arrivée (qui suis-je pour cela) mais uniquement un "bonjour" ou bien un sourire. J'ai un exemple très précis d'un bureau de tabac-presse où j'allais quasi quotidiennement, les vendeuses sont lunatiques et d'une lenteur qui font qu'avec le temps (plus de 10 ans quand même) je m'en suis lassé d'y aller.
Tout au long de ma décennie professionnelle dans le commerce, j'ai été deux fois "désagréables". Une fois lors de mon premier poste en téléphonie mobile et l'autre quand je tenais ma librairie -papeterie. Pour le premier cas, c'était une personne qui venait de faire tomber son cellulaire neuf d'une semaine.Il n'était pas content et me rejetait la faute dessus car son écran était cassé. Je restais patient en lui expliquant que ce n'était pas de ma faute si il avait fait tomber son téléphone dans la rue...plus je restais calme et plus il s'énervait jusqu'au moment où ma patience s'est retrouvé dépassée au bout de 30 minutes à en prendre plein les feuilles. Je lui ai sorti un "si vous avez de la merde dans les doigts, ce n'est pas de ma faute. Je suis responsable en quoi si vous le faites tomber votre portable ?!". Il a été surpris que je monte un petit peu dans les tours comme ce qu'il faisait depuis un trop grand de minutes. Il commençait à être de plus en plus agressif jusqu'au moment où je l'ai invité à me rejoindre dehors à l'abri des regards. Il m'a suivi et il est parti sans un mot. Je me suis excusé auprès des clients présents dans le magasin mais ceux-ci m'ont soutenu en me disant que j'avais trop patient avec cette personne. Mon patron m'a regardé, esquissé un sourire. Il n'en pouvait plus lui non plus. Comme il me disait, "tu aurais dû faire assistante sociale, dès qu'il y a un cas, il vient te voir.". C'était presque prémonitoire de sa part que je finisse dans le social. Je ne suis pas assistante sociale (plutôt assistant social) mais je suis contact régulier avec.
La seconde fois, c'était lorsque j'étais commerçant. Un client érudit, avec un accent parisien très prononcé, recherchant un livre qui n'était plus imprimé. Il voulait absolument que je le lui commande coûte que coûte. Après lui avoir expliqué pendant un certain temps (ou un temps certain, ça dépend comment on voit la chose) qu'il n'était plus produit et donc non "commandable" mais qu'il pourrait éventuellement le trouver d'occasion, il me sort avec son fort accent (pas de chez moi) un "bienvenue dans cette ville!", ce à quoi je lui répondais que cela faisait très certainement bien plus longtemps que lui que j'étais ici (sans déc' il me sort ça à moi, petit produit du terroir avec des parents ayant été commerçants pendant plus de 30 ans, sans compter mes grands parents qui étaient eux aussi commerçants dans la ville). Je suis resté courtois mais sec dans ma réponse. Figurez-vous que cela lui plu et qu'il revenait régulièrement acheter ses livres.
Même si je considère que les magasins de proximités sont devenus des magasins de services, cela ne doit pas empêcher les clients d'être à minima respectueux tout comme les commerçants et leurs employés doivent également accueillants sinon pour ces derniers qu'ils se réorientent et changent de métier.

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