"La vérité de demain se nourrit de l'erreur d'hier." Antoine Saint Exupéry

Lors des différentes réunions de la semaine, un sujet revenait souvent, celui du jeune homme qui est parti. "Comment est le groupe ?" Est la question de tous que ce soit collègues éducateurs, psychologue, cadres, Directeur, tous n'ont que cette question en tête. Forcément la réponse est "bien, c'est plus apaisé ". Il est vrai que depuis le départ du jeune homme, les autres jeunes sont "tranquilles". Ils étaient cristallisés par sa présence car les derniers temps, même si il ne faisait rien, on pouvait sentir une atmosphère lourde auprès des autres. De la crainte? Bonne question car même si il pouvait peut être exercer une certaine pression sur eux, je pense que quelques-uns se cachent derrière cela pour se trouver des excuses. Ils ont vu comment il avait été mis sur la touche et veulent très probablement éviter même sort.
Lors d'une réunion, le Directeur nous a parlé du "manque de communication dans l'équipe", (il avait oublié de préciser Équipe avec un E, en englobant l'équipe de direction).Mon regard a croisé celui de ma collègue qui m'a regardé dépité, dans l'équipe éducative, on a toujours communiqué, on se dit les choses si le besoin s'en fait ressentir, il y a une bonne ambiance, heureusement d'ailleurs que toute l'équipe éducative tire dans le même sens sinon la situation aurait pu être pire. C'était au dessus de nous que les informations étaient "filtrés" ou non relatées. Un de mes collègues s'est permis de le signaler (si il ne le faisait pas, j'allais m'en charger), au moment où il a ouvert la bouche, j'étais d'accord avec lui s'en même connaître ses mots. J'ai ensuite expliqué qu'à chaque fois que le sujet du jeune homme revenait dans les réunions, ce n'était pas pour nous éducs et notre petit confort de ne travailler qu'avec des petits moutons, mais belle et bien dans le cadre de la protection des autres mineurs du groupe. La cadre et le Directeur ont reconnu qu'ils avaient mal interprété nos réclamations et qu'ils s'en étaient rendus compte tard (un peu trop peut être).